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Lutte ouvrière
La bourgeoisie mène une guerre sociale

Ce que l’on subit aujourd’hui, et qui fait considérablement régresser les conditions de vie est une autre forme de guerre : c’est la guerre sociale, la guerre que le grand patronat et le gouvernement mènent contre les travailleurs.
Elle se mène au travers des licenciements, de l’écrasement des salaires, de l’aggravation des conditions d’exploitation. Elle se mène au travers du racket que constitue l’inflation, par le biais du budget qui se discute en ce moment et qui vise à faire porter l’essentiel du poids de la dette sur les travailleurs. Alors même que cette dette a été contractée en faveur du grand patronat et des plus riches…
Les résultats de cette guerre sociale se mesurent par la pauvreté et la précarité grandissantes, alors que les grandes fortunes n’ont jamais atteint de tels sommets et que le nombre de milliardaires a bondi, que les profits et le cours des actions ont explosé…
Tous les partis politiques, d’une façon ou d’une autre, masquent cette guerre sociale. Ils font tous diversion, par exemple en accusant la concurrence déloyale de la Chine. Le RN et la droite rivalisent pour mettre tous les problèmes au compte des immigrés, voire des musulmans. C’est d’autant plus révoltant que les immigrés sont des travailleuses et des travailleurs sur lesquels reposent les tâches et les métiers les plus pénibles de la société.
En plus de leur démagogie et de leur diversion sur le thème du protectionnisme et du souverainisme, comment ne pas être écœuré par le spectacle offert par tous les partis institutionnels ! On en est au point où le multirécidiviste et multicondamné Sarkozy veut faire pleurer sur ses 20 jours de prison ! Mais il n’y a pas que Sarkozy, il y a tous les autres, y compris Le Pen, qui sont poursuivis pour détournements de fonds publics. À cela s’ajoute le cirque politicien, les alliances de circonstance, les marchandages et les reniements incessants.
Ces responsables politiques et tous ces grands partis n’ont jamais un mot pour dénoncer l’exploitation, la rapacité patronale et l’irresponsabilité des grands actionnaires qui sont capables de détruire les hommes et la nature pour leurs milliards. Ils ne peuvent en aucun cas représenter les intérêts des travailleurs. Quand on est ouvrier, on n’a aucune raison de faire confiance à ces gens-là, qui se chamaillent pour savoir qui gérera demain les affaires de la bourgeoisie, pour savoir qui aura l’honneur de reculer encore l’âge de la retraite ou, pire, d’envoyer la jeunesse à la guerre !