Ils réclament le paiement intégral de leurs heures travaillées, l’instauration d’un 13^e mois, des primes spécifiques pour le travail les jours fériés, le dimanche et les nuits, l’entretien et le renouvellement du parc de bus.

Cette entreprise appartient à la bien connue famille Carpaye dont le dirigeant continue à mener d’une main de fer sa société, même si une interdiction de gérer a été prononcée par le tribunal à son encontre en 2019 pour cause de « perte de la condition d’honorabilité » indispensable pour exercer la fonction de gestionnaire de transport. Les salariés sont au smic, certains depuis plus de vingt ans ! L’état des bus est déplorable, deux d’entre eux ont encore récemment pris feu sur la quatre-voies avec de nombreux passagers à bord qui n’ont eu la vie sauve que grâce aux bons réflexes des conducteurs qui les ont fait évacuer au plus vite.

Les pressions sont permanentes assorties de chantage au licenciement pour ceux qui réclament des augmentations de salaire.

Lundi soir, les grévistes ont voté la reconduction de la grève pour aller s’adresser aux conducteurs de bus de la STOI des gares de Saint- André et Saint-Denis, ainsi qu’aux usagers.

La grève ne s’est pas étendue malgré la sympathie manifestée par des conducteurs, notamment d’autres compagnies, et des voyageurs.

Cependant, après s’être réunis à nouveau l’après-midi du mardi 20, les grévistes décidaient de reconduire la grève avec pour objectif d’aller manifester mercredi 21 devant la Région, le principal financeur des transports en commun de La Réunion.

Les travailleurs ont le moral car ils décident collectivement et organisent la grève, résistants à toutes les tentatives d’intimidation.