Camp de Rouillé : continuité dans la rétention23/10/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/10/une_2934-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Camp de Rouillé : continuité dans la rétention

La petite ville de Rouillé, au sud-ouest de Poitiers, va voir l’ouverture en 2025 d’un local de rétention administrative dans une ancienne gendarmerie, destiné à accueillir des « étrangers en situation irrégulière » qui, selon le gouvernement, « représenteraient une menace pour l’ordre public ». Ils seront surveillés par la police.

Cette même ville a connu, en septembre 1941, l’ouverture d’un « centre d’internement administratif » pour y concentrer des hommes considérés comme dangereux pour l’ordre public, sous bonne garde de la gendarmerie et de la police. À l’époque, le gouvernement de Vichy y enfermait des membres du PCF, des républicains espagnols, des gitans…

C’est le gouvernement d’Élisabeth Borne qui a lancé le projet, poursuivi par ceux de Gabriel Attal et Michel Barnier. Dans ce délire anti-étrangers, les apôtres de la rétention ne manqueront pas de références historiques. Les villes de Rivesaltes et Gurs en Occitanie, de Montreuil-Bellay dans le Maine-et-Loire, de Nexon et Poitiers dans la Vienne, connurent de tels camps durant la guerre. Le choix est vaste.

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