Catastrophes climatiques : “après moi, le déluge !”23/10/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/10/une_2934-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Catastrophes climatiques : “après moi, le déluge !”

Bien des régions ont connu ces derniers mois des inondations successives qui ont jeté des milliers d’habitants hors de leur maison, obligés d’aller se réfugier où ils pouvaient. Tous ont subi des destructions irrémédiables. Des effondrements de terrains ont détruit des routes.

Ce phénomène a touché tous les pays d’Europe. Les États-Unis ont été balayés par des ouragans qui ont causé des morts et d’importantes destructions. De nombreux pays du continent asiatique ont connu des catastrophes semblables, et parfois bien pires. Il en a été de même dans les régions d’Afrique qui ont aussi été touchées par les conséquences des dérèglements climatiques provoqués par le réchauffement de la planète.

Les catastrophes qui s’enchaînent aujourd’hui ont été annoncées depuis des dizaines d’années. Les scientifiques n’ont cessé de pousser des cris d’alarme. Des organismes internationaux comme le GIEC ont été mis en place pour se pencher sur l’évolution du climat. Des conférences mondiales ont été organisées et ont même adopté des décisions, jamais appliquées. Chaque fois le constat a été fait que le réchauffement climatique s’aggravait plus rapidement encore que ce qui avait été prévu.

Aujourd’hui, tout le monde connait les causes de ce dérèglement, en particulier les rejets des gaz à effet de serre que provoquent l’industrie, les transports ou encore l’agriculture intensive. À cela s’ajoute la pollution débridée dont les capitalistes de l’industrie sont responsables. Et pourtant, non seulement tout continue comme avant, mais tout empire. L’industrie pétrolière continue à multiplier les puits de pétrole en Afrique ou en Alaska. Des projets sont en cours pour multiplier les forages sur les parties du pôle Nord dégagées des glaces par la montée des températures. Il n’est pas question pour les grands trusts de renoncer à leurs profits faramineux, quelles qu’en soient les conséquences. Leur seule morale est : « Je m’enrichis et… après moi, le déluge ».

Cette course irresponsable et criminelle aux profits ne touche pas que l’industrie pétrolière, elle concerne l’ensemble de l’économie capitaliste. L’industrie chimique rejette toujours plus de polluants dans l’atmosphère, mettant en danger ses fragiles équilibres. Les supertankers et porte-conteneurs continuent de rejeter des gaz polluants. Les forêts, qui permettent la régénération de l’oxygène, sont surexploitées par les trusts mondiaux du bois, ou détruites par ceux de l’agro-industrie pour produire de l’huile de palme ou du soja.

Au stade actuel de développement de l’humanité, il serait indispensable d’organiser de façon rationnelle la production nécessaire à sa survie. Mais les capitalistes le font à l’échelle mondiale selon le seul critère du profit. Seule la classe ouvrière, si elle leur ôte le pouvoir, aura les moyens d’organiser rationnellement l’économie de façon à assurer les besoins de toute l’humanité, tout en préservant la planète. En attendant, tous les discours et toutes les mises en garde resteront sans effet.

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