L’exigence du maintien du service d’urgence au Centre Hospitalier du Nord-Mayenne (CHNM) s’est exprimée. L’agence régionale de santé (ARS) souhaite le remplacer par une antenne médicale d’urgence qui accueillerait les patients de 8 heures à 18 heures, ce qui revient à généraliser la fermeture du service pendant la nuit, imposée de manière occasionnelle.

Ce n’est pas la première fois que différents services du CHNM se trouvent dans le viseur de l’ARS. À plusieurs reprises, la maternité avait été fermée pour diverses raisons selon l’ARS, et à chaque fois, les mobilisations massives avaient eu pour effet la réouverture rapide. Il y a quelques années, c’était le service de chirurgie qui était menacé, et là encore, la mobilisation avait fait reculer les dirigeants.

L’hôpital de Mayenne est un hôpital « moyen » et selon les prévisions de l’ARS, il aurait dû devenir un « hôpital local », c’est-à-dire un gros dispensaire. Mais depuis 2016 et les premières attaques, les travailleurs de l’hôpital et de toute la région se sont constitués en association et se mobilisent à chaque attaque.

La dernière en date a été la fermeture des Urgences la nuit à partir de 20 h 30, afin de préparer la population au passage à « l’antenne médicale d’urgence ». L’annonce de la manifestation et le recueil, en moins de trois semaines, de près de 8 000 signatures sur une pétition ont déjà eu pour effet un premier recul, et les Urgences seront ouvertes jusqu’à 23 h 30. Ce n’est pas suffisant pour les manifestants, et ils sont prêts à se retrouver s’il le faut.

Et en effet la seule voie pour garder un hôpital pour la ville de Mayenne est bien la mobilisation de tous.