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Leur société
Chômage : le casse-tête de l’indemnisation
Le Premier ministre à peine nommé, la réforme du chômage a été avalisée. Défavorable aux travailleurs, elle a été approuvée par l’ensemble des syndicats non seulement patronaux, mais salariés sauf la CGT.
Cette réforme introduit une mensualisation des allocations au lieu d’un calcul par jour, amputant le revenu sur l’année de plusieurs dizaines d’euros, et elle impose aux plus de 55 ans d’attendre deux ans supplémentaires pour bénéficier d’une période plus longue d’indemnisation.
Les règles étaient déjà compliquées et de ce fait mal connues de nombre de demandeurs d’emploi. C’est le cas du droit d’option institué dans le cadre de l’entrée en vigueur des droits rechargeables. Lorsqu’un salarié a retrouvé un emploi, puis tombe de nouveau au chômage, il peut sous certaines conditions choisir de bénéficier du reliquat de droits qui lui restait lorsqu’il a retravaillé. L’autre choix est celui de bénéficier des droits ouverts par la nouvelle période de travail. Le tout est évidemment de savoir ce qui lui est le plus favorable, ce qui n’est pas simple.
D’après l’Unedic, entre 2016 et 2023, le recours au droit d’option a concerné entre 80 000 et 100 000 personnes par an. L’organisme laisse 21 jours de réflexion au salarié avant de clôturer son dossier, tant l’intérêt de cette démarche dépend vraiment de la situation de chacun.
Il reste qu’avec l’annonce de dizaines de milliers de suppressions de postes et de licenciements, de nombreux travailleurs vont devoir frapper à la porte de France Travail et d’autres verront leur précarité augmenter, avec une baisse de revenus importante que ni la « recharge de droits », ni les nouvelles règles n’empêcheront.