Clinique Francheville – Périgueux : la grève continue27/11/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/11/une_2939-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Clinique Francheville – Périgueux : la grève continue

Depuis le 12 novembre, les salariés de cette clinique du groupe GBNA sont en grève pour une augmentation de salaire. Une cinquantaine d’aides-soignantes, infirmières, brancardiers, techniciens et administratifs se relaient chaque jour sur le piquet devant la clinique.

Dans cette clinique, cela fait des années que les salaires n’ont pas augmenté. Sans les primes, ils sont bien souvent inférieurs au smic et les grévistes réclament de véritables hausses de salaires pérennes, une refonte des grilles salariales et un minimum de cent euros net d’augmentation pour tous.

La majorité des 400 travailleurs ont participé à un moment ou un autre au mouvement. Certains sont en grève illimitée quand d’autres débrayent ou s’organisent par service pour faire grève à tour de rôle. Ils sont une cinquantaine à se retrouver chaque jour devant la clinique, de 8 h à 16 h, malgré la pluie, le froid ou les réquisitions.

Jeudi 21 novembre, une quarantaine de cheminots en grève sont venus depuis la gare en manifestation pour les saluer, l’un d’entre eux déclarant : « Nous aussi la direction de la SNCF ne nous propose rien du tout, votre combat, cest aussi le nôtre ».

Depuis le début de la grève, le directeur du site comme le groupe GBNA prétendent qu’ils n’ont pas les moyens d’augmenter les salaires, ne proposant pour le moment qu’une prime d’une soixantaine d’euros. Pour un groupe qui n’a de cesse de s’agrandir en rachetant des cliniques, il y a de quoi rester sceptique sur ses prétendues difficultés. Rien que pour le rachat du groupe Francheville, GBNA a payé 75 millions d’euros à l’été 2023.

La direction cherche à manœuvrer par tous les moyens pour faire reprendre le travail. Elle a annoncé que si le mouvement se poursuivait, elle reviendrait sur la prime proposée. Dans les services ou par téléphone, les cadres sont allés jusqu’à sonder les salariés pour savoir s’ils souhaitaient l’arrêt du mouvement... en échange de cette prime. La ficelle était tellement grosse que cela a convaincu de nouveaux soignants de se mettre en grève.

Alors que le mouvement entre dans sa troisième semaine et que la direction joue sur l’épuisement, les grévistes sont bien décidés à poursuivre leur mouvement.

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