Mardi 17 décembre, la CFDT, la CGC, la CFTC et FO ont publié un appel commun avec les principales organisations patronales, le Medef, la CPME et l’U2P (syndicat d’artisans et d’indépendants), priant « nos élus et responsables politiques » de mettre fin à l’instabilité politique.

Cet appel, présenté par les médias comme un « coup de pression » aux politiciens, sonne plutôt comme un soutien à Bayrou, dont le programme suivra nécessairement la ligne des gouvernements précédents. Le texte se paie même le luxe d’apporter sur un plateau au patronat toute une série d’excuses pour justifier son offensive en cours, en prétendant que l’absence de gouvernement provoque le gel des investissements et des embauches… comme si la vague actuelle de licenciements avait été causée par la chute du gouvernement Barnier !

La CGT n’a pas signé ce texte, même si sa direction ne s’interdit pas d’apporter sa voix au concert : en juillet, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, accusait elle aussi Macron d’ «irresponsabilité » et de « mettre le pays en danger » en prenant trop de temps à nommer un Premier ministre.