Jeudi 12 décembre, de nombreux manifestants se sont retrouvés devant l’usine Céréal Partners France (CPF) d’Itancourt, dans l’Aisne, qui est menacée de fermeture. Des salariés de CPF en grève ont été rejoints par d’autres travailleurs du département.

Cette usine, qui fabrique des céréales pour le petit déjeuner, est l’un des trois sites de deux groupes richissimes, le suisse Nestlé et l’américain General Mills. CPWorld emploie 4 000 personnes dans quinze usines à travers 130 pays, dont 600 en France.

C’est pour augmenter encore ses marges que le groupe a décidé de se débarrasser de ce site de 230 salariés, privant de salaire des travailleurs et leurs familles.

Depuis des mois, la direction a déjà fortement réduit les volumes traités dans l’usine d’Itancourt et les a transférés sur d’autres sites. Alors, lorsque la direction dit se donner quatre mois pour trouver un repreneur, bien des salariés y voient une manœuvre pour donner le change. Maintenant la direction tente de faire pression sur les salariés pour que la production sorte, alors qu’elle se prépare à les jeter dehors. Autant dire que cela révolte.

Cette grève et ce rassemblement sont une première réaction des salariés, avec les soutiens qu’ils peuvent trouver dans les autres entreprises de la région qui sont toutes concernées par les attaques du patronat pour faire payer la crise aux travailleurs.