CPI : Netanyahou pas près d’être jugé27/11/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/11/une_2939-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Dans le monde

CPI : Netanyahou pas près d’être jugé

Le 21 novembre, la Cour pénale internationale a lancé un mandat d’arrêt contre Benjamin Netanyahou et son ancien ministre de la guerre Yoav Gallant. Aussitôt, les réactions se sont multipliées.

Fidèles à leur soutien inconditionnel à l’État israélien, les États-Unis ont qualifié la décision de la CPI de « honteuse », tandis que la France a « pris acte », tout en affirmant que les contacts avec Netanyahou ne pouvaient pas être rompus. En Israël même, les dirigeants politiques de tout bord, y compris ceux de l’opposition, se sont rangés derrière le Premier ministre, pour affirmer que le mandat d’arrêt remettait en cause « le droit naturel des démocraties à se défendre contre le terrorisme meurtrier ». Les ONG, elles, saluent au contraire une avancée importante dans la reconnaissance des atrocités commises à Gaza.

Mais la CPI est par nature bien impuissante, car elle n’a aucun moyen de faire appliquer ses décisions et ne peut compter que sur la bonne volonté des États qui la reconnaissent. Ce n’est pas le cas des États-Unis et Netanyahou pourra continuer à se déplacer chez son puissant allié et fournisseur d’armes sans être inquiété.

Ce mandat d’arrêt suscite un certain embarras parmi les chancelleries. Le ministre des Affaires étrangères français se trouve obligé d’affirmer qu’il respectera la loi internationale tout en entretenant le flou sur une arrestation de Netanyahou s’il foulait le territoire français… Difficile de jouer au défenseur des droits de l’homme tout en ménageant un gouvernement qui massacre tout un peuple. Mais depuis longtemps le gouvernement français n’en est pas à une contorsion près.

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