Croix-Rouge : centres médicaux en grève17/10/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/10/une_2933-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Croix-Rouge : centres médicaux en grève

Après avoir fermé six centres de santé en Île-de-France, la Croix- Rouge s’en prend à quatre lieux d’accueil et de soins intervenant sur la souffrance psychique d’enfants et d’étudiants.

La quarantaine de travailleurs de ces quatre centres répartis sur toute l’Île-de-France, psychologues, psychomotriciens, orthophonistes, pédopsychiatres, assistantes sociales et secrétaires ont décidé de se mettre en grève ensemble lundi 7 octobre. Ils exigent l’amélioration de leurs conditions de travail pour permettre un bon accueil des familles et des étudiants. Pendant toute la semaine ils ont tenu des piquets de grève, sur tous les lieux. Ils ont été bien accueillis par la population qui se soucie bien plus de la santé mentale que la direction de la Croix-Rouge et son financeur, l’ARS.

Depuis des mois, voire des années, le manque de personnel est catastrophique, les conditions de travail empirent, incitant certains à démissionner pour trouver de meilleures conditions ailleurs. Les secrétaires sont déplacées d’une structure à l’autre dans la précipitation, des tâches leur sont rajoutées et elles sont menacées de licenciement, ce qui a eu pour conséquence d’en rendre plusieurs malades ! Ce sont alors les soignants qui doivent interrompre leurs consultations pour ouvrir la porte, répondre au téléphone… il faut tout gérer : les rendez-vous, les problèmes sociaux, les relations avec les écoles, la déception des parents quand on leur dit qu’il n’y a pas de possibilité de nouvelle prise en charge avant… deux ans !

La direction prétend ne pas avoir les moyens d’embaucher alors qu’elle a trouvé 47 000 euros pour payer les services d’un consultant pour quatre mois ! La goutte d’eau qui a fait déborder le vase a été le projet d’introduire des pointeuses, sous-entendant que le personnel n’assure pas ses heures de travail, alors que tous passent beaucoup de temps au téléphone le soir, le week-end, font des consultations par visio comme pendant le Covid, sans compter les réunions.

Vendredi 11 octobre, les directeurs ont reçu une délégation des grévistes et pour l’instant aucune réponse n’a été donnée aux revendications. Pendant toute une semaine, la grève était dynamique, joyeuse et les soutiens nombreux, ce qui a réchauffé le cœur et le moral de tous. Tous les grévistes ont bien l’intention de ne pas se laisser faire.

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