Decathlon : un modèle d’exploitation11/12/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/12/P14-3_Gr%C3%A8ve_Decathlon_Saint-Etienne_C_LO.jpg.420x236_q85_box-79%2C0%2C721%2C361_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Decathlon : un modèle d’exploitation

Samedi 7 décembre, comme partout en France, les salariés des deux Decathlon de Saint-Étienne étaient en grève. Ils se sont rassemblés devant l’un des deux magasins pour dénoncer les bénéfices record : un milliard de dividendes en 2024 ! Et pour les travailleurs, rien pour l’instant…

Illustration - un modèle d’exploitation

Leader mondial de la distribution d’articles de sport, Decathlon ne cesse d’étendre son empire en se targuant de proposer des produits à des prix attractifs. Mais, en réalité, les profits record reposent sur une exploitation systématique des travailleurs, tant en magasin qu’en logistique, avec des conditions de travail précaires, la généralisation de la polyvalence, des salaires inférieurs à la moyenne, en particulier pour ceux qui occupent des postes de base ou à temps partiel. Baisse des effectifs, amplitude horaire de 8 heures à 20 heures, travail les soirs et les week-ends, pas de stock dans les entrepôts… la pression pour atteindre les objectifs s’accroît, alors il n’est pas étonnant que les arrêts maladie soient en hausse. Comme disait l’un des salariés : « Quand j’ai été embauché, on nous vantait l’éthique de l’entreprise ; aujourd’hui, c’est comme à Lidl ».

Bien des clients ont exprimé leur solidarité. Beaucoup avaient entendu parler de ces dividendes scandaleux versés à la famille Mulliez, propriétaire du groupe Auchan qui supprime des emplois, y compris dans l’hypermarché juste à côté du Decathlon où avait lieu le rassemblement. Alors oui, « pendant que les salariés en bavent, les actionnaires se gavent ».

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