Départements : ressources en baisse26/11/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/11/une_2991-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C0%2C1271%2C1649_crop_detail.jpg

Leur société

Départements : ressources en baisse

Lors de leur congrès, le 14 octobre, les élus des conseils départementaux se sont plaints de ne pas disposer des ressources nécessaires pour financer les dépenses sociales croissantes.

Déjà, nombre de départements ne remplacent pas le personnel parti à la retraite, suppriment des subventions au Planning familial, à des associations culturelles et sportives. « En trois ans, l’État nous a imposé 6 milliards d’euros de dépenses supplémentaires et dans le même temps, nous avons perdu 8,5 milliards de ressources », explique François Sauvadet, président de l’Association des départements, qui dénonce une situation « intenable ». Cela ne manque pas de culot, venant d’un ancien ministre dans un gouvernement Fillon sous la présidence de Sarkozy, mais reflète une situation bien réelle, même si elle varie beaucoup d’un département à l’autre.

En guise d’aide aux départements, le gouvernement envisage de porter de 300 à 600 millions d’euros un fonds d’urgence qui leur est destiné, une dose homéopathique. Ce qui ne l’est pas, c’est l’annonce par Lecornu du dépôt en décembre d’un projet de loi en faveur d’une « allocation sociale unique » qui fusionnerait les allocations de chômage et le RSA avec les APL et la prime d’activité. Des allocations versées par la caisse d’allocations familiales, notamment celles à destination des personnes en situation de handicap, pourraient être aussi concernées. Un tel projet était déjà dans la bouche de Macron en 2018, puis de Barnier et de Bayrou, et enfin du chef de file des Républicains, Wauquiez, qui entend plafonner cette allocation unique à 70 % du smic, autrement dit une harmonisation par le bas. Une étude de 2018 d’un organisme rattaché au Premier ministre, France Stratégie, estime que la fusion de plusieurs prestations pourrait entraîner une baisse de ressources pour 3,55 millions de ménages… ce qui ne pose visiblement aucun problème aux auteurs des projets.

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