Dette de l’État : un bon placement15/01/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/01/une_2946-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Dette de l’État : un bon placement

La perfusion croissante d’argent public vers les capitalistes, comme la hausse des budgets militaires, provoque partout la flambée de la dette des États.

En France, elle atteint 3 100 milliards d’euros. Elle est passée de 66 % à 120 % du PIB depuis la crise de 2008.

Les classes populaires n’ont pas touché un centime de cette dette. Ce sont pourtant les travailleurs qui sont mis à contribution pour la rembourser, au travers des taxes et impôts, de la déliquescence des services publics, de la démolition des mécanismes d’assurance sociale, en matière de maladie, chômage et retraite.

La classe capitaliste a été la bénéficiaire exclusive du soutien de l’État, véritable assurance tous risques alors même que son économie s’enfonce dans des crises multiples. Mais le parasitisme de la bourgeoisie étant sans limite, elle trouve une manne financière supplémentaire dans l’augmentation des taux d’intérêt auxquels les banques et autres fonds d’investissement prêtent aux États, soupçonnés de devenir mauvais payeurs. C’est ainsi que, dans le passé, des pays, même membres de la zone euro, la Grèce, l’Espagne, le Portugal, ont pu voir exploser le taux de leurs emprunts auprès des marchés financiers.

C’est aujourd’hui la France et la Grande-Bretagne qui voient le taux de leurs emprunts augmenter le plus en Europe. Ainsi l’État français emprunte actuellement à 3,5 % à dix ans contre 2,9 % l’an passé et la Grande-Bretagne à 4,8 %. La France devant emprunter 300 milliards d’euros sur les marchés financiers en 2025, une hausse considérable des intérêts à payer pour la dette est prévisible. Ils avoisinent déjà 50 milliards par an, un montant à peine inférieur au budget de l’Éducation nationale. La spéculation peut lui faire atteindre de nouveaux sommets.

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