Dividendes : pour tout l’or du monde04/12/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/12/P16-2_Dividendes_poids_ok_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C220%2C2362%2C1549_crop_detail.jpg

Leur société

Dividendes : pour tout l’or du monde

La société financière Janus Henderson Investors vient de publier un état des lieux des dividendes versés dans le monde. Son verdict est sans appel : le 3e trimestre 2024 a été un trimestre record et l’année 2024 exceptionnelle, avant une année 2025 qui promet d’être meilleure encore.

Illustration - pour tout l’or du monde

À l’échelle du monde, 431 milliards de dollars de dividendes ont été versés aux actionnaires en juillet, août et septembre 2024. Ces montants faramineux sont supérieurs de 3,1 % à ceux de l’an dernier, une hausse qui est même deux fois plus importante (+ 6,5 %) si on exclut deux multinationales, Evergreen Marine et Glencore, qui ont coupé dans leurs dividendes en 2024.

Cette baisse des dividendes accordés par Glencore et Evergreen Marine à leurs actionnaires n’a cependant pas de quoi les préoccuper, Glencore ayant consacré ses fonds à son désendettement et au rachat du groupe minier Teck Resources (7 milliards de dollars) et le chiffre d’affaires d’Evergreen Marine ayant plus que doublé en un an tandis que son bénéfice net était multiplié par trois. Désendettement, rachat d’actions et d’entreprises… au-delà du versement de dividendes, il y a encore bien des moyens d’enrichir les capitalistes qui détiennent les entreprises.

Pour l’ensemble de l’année 2024, 1 730 milliards de dollars devraient être distribués, une somme en hausse de 4,2 % par rapport au précédent record de 2023 et de 24 % par rapport à 2019. Ce résultat n’est pas spécifique à certaines régions du monde : neuf groupes sur dix ont maintenu ou augmenté les montants distribués en 2024, y compris en Europe. En France, l’augmentation sous-jacente des dividendes (hors dividendes exceptionnels, variations dues aux taux de change, etc.) atteint même 8,5 % au 3e trimestre 2024, nettement plus que la moyenne mondiale.

Ravis du présent, les experts financiers sont optimistes pour les mois qui viennent : contrairement à la propagande martelée aux travailleurs pour les persuader d’accepter les sacrifices, les auteurs du rapport jugent « solide » la rentabilité de la plupart des groupes capitalistes et estiment que la masse des dividendes continuera d’augmenter en 2025.

La crise du capitalisme frappe des milliards de travailleurs dans le monde, mais elle n’empêche pas une prospérité sans précédent pour une minorité de riches. Car il s’agit avant tout d’une guerre menée sur l’ensemble de la planète par la classe des capitalistes pour exploiter et surexploiter celle des travailleurs.

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