Djibouti : Macron et la dernière base africaine25/12/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/12/une_2943-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Dans le monde

Djibouti : Macron et la dernière base africaine

Macron a visité vendredi 20 décembre les soldats français stationnés à Djibouti pour partager avec eux le traditionnel repas de Noël un peu anticipé. Le lendemain, il a fait escale en Éthiopie, cherchant à ranimer la flamme de la présence française en Afrique.

Macron pouvait être détendu puisque, le 24 juillet dernier, le traité de coopération en matière de défense avec Djibouti avait été prolongé par le président Ismaïl Omar Guelleh. Djibouti a servi de point d’appui à des dizaines d’interventions militaires françaises en Afrique. À la charnière du golfe d’Aden et de la mer Rouge, ce pays porte-avions demeure une position très estimable pour l’impérialisme français. « En cas de graves tensions avec l’Iran, nos avions de chasse partiraient d’ici », a commenté un diplomate français accompagnant Macron.

Ismaïl Omar Guelleh, au pouvoir depuis 1999, dirige d’une poigne de fer les 23 000 km² et le million d’habitants de Djibouti. Macron a rencontré ensuite le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, mis en cause pour crime de guerre dans la région du Tigré, pour l’assurer de son soutien. Il a annoncé « un prêt exceptionnel » de 80 millions d’euros pour la modernisation du réseau électrique éthiopien, à laquelle participeront des entreprises françaises bien sûr.

« Notre rôle change en Afrique, mais c’est ce que nous avons voulu », a déclaré Macron à Djibouti, faisant référence au recul de l’influence française dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest. Le mensonge est double : Macron n’a jamais voulu que les soldats français soient expulsés du Mali, du Niger et du Tchad. En revanche, son rôle ne change pas : défendre auprès des pires régimes la présence de l’impérialisme français en Afrique.

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