Éducation : en attendant les remplaçants17/12/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/12/une_2994-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C0%2C1271%2C1649_crop_detail.jpg

Leur société

Éducation : en attendant les remplaçants

La Cour des comptes vient de publier un nouveau rapport sur le non- remplacement des enseignants absents. En collège, 9 % des temps d’enseignement n’ont pas été assurés en 2023-2024.

Cela s’élève à 11 % dans les établissements des banlieues populaires. De nombreux collégiens arrivent au lycée sans avoir eu de cours de français ou d’anglais pendant un an.

Pourtant, les gouvernements avaient prétendu faire du remplacement des professeurs absents une priorité nationale, une de plus. Ils avaient pour cela mis en place un dispositif (un « pacte ») destiné à inciter les enseignants d’un collège à remplacer leurs collègues absents au pied levé. Mais la charge de travail supplémentaire ainsi que le prix payé n’ont pas convaincu les intéressés. Les enseignants absents ne sont toujours pas remplacés, surtout sur les longues durées.

Le ministère de l’Éducation prétend que le recrutement est en baisse, que les concours ne feraient plus le plein. Tout cela pour faire oublier les milliers de suppressions de postes depuis des années, et les 4 000 prévues pour 2026. Il n’y a quasiment plus d’enseignants remplaçants. Le gouvernement fait des économies et ne se donne pas les moyens de payer ces remplacements. Des académies mettent ainsi fin à des contrats d’enseignants précaires faute de budget.

La Cour des comptes, comme d’habitude, préconise de s’en prendre aux salariés : elle veut annualiser le temps de travail des enseignants et les obliger à remplacer sur leur temps de travail les enseignants absents. Elle veut finalement que continuent les économies sur le dos des élèves et des familles.

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