Ainsi le conseil général du Nord a décidé de baisser de 30 % le budget de fonctionnement des collèges. Pour celui de l’Essonne, la réduction représente 431 000 euros sur 7,5 millions d’euros malgré la hausse du nombre de collégiens. Le département de la Savoie a décidé de ne plus financer les activités pédagogiques, comme les projets culturels par exemple. Le conseil régional des Hauts-de-France a réduit les dotations de 193 lycées sur 269. Concernant les écoles, financées par les communes, les activités périscolaires ne seront plus du tout, ou moins, financées.

Dans de nombreux établissements, la température des salles de classe ou des internats, celle de l’eau chaude, est déjà souvent assez basse du fait de déficiences des systèmes de chauffage, de la mauvaise conception des bâtiments… Les quantités de nourriture à la cantine sont parfois rationnées pour faire face aux restrictions budgétaires.

Les collectivités répondent que la baisse des prix de l’énergie justifie ces coups de rabot et qu’elles n’ont pas à financer les activités pédagogiques. Mais pour les établissements scolaires, cela représente un recul qui entraîne parfois l’impossibilité de fonctionner, les obligeant à puiser dans leurs réserves et à rechercher des sources de financement, en louant leurs locaux par exemple.

Les personnels de certains établissements ont déjà commencé à protester. La suite dépendra de la mobilisation des professionnels des établissements scolaires, des élèves et de leurs parents.