Éducation : “la souffrance, la discipline et les rites” ?25/09/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/09/une_2930-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C0%2C1271%2C1649_crop_detail.jpg

Leur société

Éducation : “la souffrance, la discipline et les rites” ?

La députée macroniste des Français établis hors de France Anne Genetet, de retour de Singapour, est la sixième ministre de l’Éducation nationale depuis l’arrivée de Macron.

Cette ministre peu habituée aux salles de classe si ce n’est celles de sa jeunesse, est sans doute pourtant experte en formation, puisqu’elle a dirigé en Asie une agence de conseil en embauche et formation de personnel de maison, à destination des riches familles expatriées en recherche de domestiques.

Bien que le compte X de l’agence soit fermé, on peut encore y trouver des pages de sages conseils aux patronnes, allant de la modération salariale à l’embauche au pragmatique « si possible, réalisez au moins une fois vous-même les tâches que vous souhaitez confier [à l’employée] pour mesurer le temps nécessaire ». On appréciera le « si possible ».

Attachée à l’ordre, et pas seulement ménager, la nouvelle ministre alors députée s’était déclarée il y a quelques mois, dans le cadre de questions au ministre de la Défense, pour la généralisation hors frontières du SNU et de la Journée de défense et de citoyenneté. Elle avait argué que « l’esprit de défense [n’était] pas inné » et qu’il convenait donc pour l’éveiller de « mettre en œuvre la souffrance, la discipline et les rites ». À défaut d’un budget suffisant, les élèves et les enseignants savent au moins à quoi ils devront faire face.

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