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Leur société
Électricité : c’est la baisse… de la hausse
En février, une baisse de 14 % de la facture d’électricité des particuliers et des PME est annoncée à sons de trompettes par les médias.
Comme si les travailleurs allaient se contenter de ce chiffre pour oublier que leurs comptes sont dans le rouge dès le 15 du mois !
Tout d’abord, pourquoi la baisse n’interviendra-t-elle qu’en février, alors que janvier est, par définition, un mois de grosse consommation ? C’est parce que jusqu’en février, les factures sont paraît-il encore sous protection du bouclier tarifaire, instauré en février 2022 pour atténuer les effets de la crise sur les tarifs de l’énergie, et que celui-ci prendra fin à cette date. Comprenne qui pourra. Mais alors, les prix de gros du mégawattheure d’électricité ayant retrouvé des niveaux plus accessibles, près de 20 fois moins élevés que ceux d’août 2022, cette baisse pourra bénéficier aux consommateurs.
De là à imaginer que les tarifs baisseront autant qu’ils ont augmenté, il y a loin. Non seulement la spéculation sur les marchés de gros continue de jouer, mais le prix payé par les usagers comporte une part incompressible, même en tentant de faire des économies. Au prix de l’abonnement, s’ajoutent, pour environ un quart du prix, trois types de taxes, dont celle dénommée TURPE, le tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité.
Et surtout, après les hausses à répétition du prix de l’énergie de ces dernières années, dont celle de 8 à 10 % de l’électricité en février 2024, cette baisse présentée comme un cadeau de Nouvel An ne compensera même pas l’augmentation équivalente du tarif-repère du gaz à l’été dernier, et encore moins celle qui attend dans les jours qui viennent les ménages qui cuisinent ou se chauffent au gaz.