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- Lutte ouvrière n°2994
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Élections municipales
Erwan Lebrun, à Cholet
Dans la ville, l’année a été marquée par la fermeture de l’usine Michelin, où j’ai travaillé pendant des années en 3×8, comme plusieurs camarades sur notre liste LO aux élections municipales. Si je suis à présent bouquiniste ambulant sur les marchés, j’ai été aux côtés de mes anciens collègues de travail dès qu’ils ont appris le plan de licenciements et sont entrés en lutte – avec le renfort de Robert Cerisier, notre porte-parole local pendant des décennies, lui aussi ex-Michelin.
L’annonce du projet de fermeture a choqué bien au-delà de Cholet, car rien ne justifiait la mise à la porte des 950 travailleurs... à part la soif de profits des actionnaires du groupe. Pour empocher leurs 2 milliards de bénéfices par an, ils font fabriquer moins de pneus mais les vendent plus cher, quitte à jeter dehors les ouvriers qu’ils ont exploités, aussi bien ici qu’en Allemagne, aux États-Unis, au Mexique...
À un moment où les plans de licenciements frappent des milliers de travailleurs dans le pays, le combat à Michelin-Cholet a au moins démontré qu’une résistance face à l’offensive patronale est possible et qu’en se dotant d’un comité de lutte, les travailleurs peuvent décider ensemble, démocratiquement, de leurs revendications et des actions à mener.
Dans cette campagne, nous défendrons l’idée que les travailleurs doivent diriger non seulement leurs luttes mais toute la société. Comme le disait Karl Marx : « L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes ».