États-Unis : l’uaw vient en renfort de Trump26/03/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/03/une_2956-c.jpg.445x577_q85_box-17%2C0%2C3294%2C4244_crop_detail.jpg

Dans le monde

États-Unis : l’uaw vient en renfort de Trump

Après que Trump a annoncé son intention d’imposer des droits de douane de 25 % sur les importations venant du Mexique et du Canada, le syndicat de l’automobile UAW (United Auto Workers), dont le président est Shawn Fain, a publié une déclaration de soutien, affirmant que ces mesures sauveraient des emplois de travailleurs américains.

Alors que l’UAW comptait jadis 1,5 million de membres, travaillant pour la plupart pour les trois grandes compagnies américaines (les Big Three), moins de 150 000 salariés travaillent aujourd’hui pour Ford, GM et Stellantis. D’après les dirigeants de l’UAW, ces emplois seraient partis à l’étranger. En réalité, des centaines de milliers d’emplois ont été perdus à cause de l’externalisation au sein même des États-Unis, car les entreprises ont sous-traité une grande partie de leur production vers des fabricants de pièces détachées chez qui les salaires sont plus bas que dans les Big Three et les conventions collectives plus défavorables.

En outre, des centaines de milliers d’autres emplois ont été supprimés en raison de l’augmentation de la productivité et des cadences. Les firmes automobiles ont toujours cherché à accroître les rythmes de travail pour augmenter leurs profits. Les travailleurs ont souvent résisté, mais les dirigeants de l’UAW ne proposent pas d’organiser une véritable lutte là-dessus. Déjà dans les années 1950, le président de l’UAW, Walter Reuther, tentait d’empêcher les grèves sauvages des travailleurs de l’automobile contre l’augmentation des cadences. Aujourd’hui, au lieu de souligner la responsabilité des entreprises dans les suppressions d’emplois, les dirigeants de l’UAW et ceux d’autres syndicats la rejettent sur les travailleurs d’autres pays et leur prétendue concurrence, tout comme le fait Trump.

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