Européennes : l’UE à la sauce militaire05/06/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/06/une_2914-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Européennes : l’UE à la sauce militaire

« L’Europe c’est nous ! », proclame une affiche montrant Macron et sa tête de liste Valérie Hayer, côte-à-côte. « Et ce sera encore nous demain », menacent les deux compères dans une affiche qu’ils destinent aux jeunes électeurs.

Il n’y a sans doute pas là de quoi motiver ceux, jeunes et moins jeunes, qui subissent depuis 2017 les vagues d’attaques antiouvrières du gouvernement, et n’ont aucune envie de voter pour la liste macroniste ! Macron juge cette élection européenne comme « la plus importante de l’Histoire » mais, omniprésent sur les écrans, il ne vise pas très loin. Son “Besoin d’Europe”, loin de combattre les frontières qui séparent les peuples, vise à affirmer que « avec l’Europe, la France est plus forte ». L’ambition de Macron chef des armées, dilapidateur de l’argent public pour alimenter de 100 milliards d’euros supplémentaires le budget militaire, serait ainsi de « la protéger face au retour de la guerre et des épidémies, pour mieux contrôler et sécuriser [ses] frontières ». Valérie Hayer reprend le refrain en parlant de « budget militaire commun ».

La liste PS menée par Raphaël Glucksmann, qui ne dispose pas de relais aussi bruyants que Macron et Attal, se veut elle aussi « à l’avant-garde de la lutte pour la souveraineté et la défense européennes ». Ce sont donc aussi 100 milliards d’euros qu’il s’agirait de rassembler pour financer celle-ci. C’est même l’objectif qui vient en tête du programme de Glucksmann pour cette élection. Il conviendrait que ces milliards soient utilisés pour acheter… autant que possible du matériel militaire européen.

Le RN se contente, de son côté, de mener une campagne « contre l’Europe de Macron », en fait de s’appuyer sur le dégoût que sept années de sa politique pro-capitaliste et de son arrogance perpétuelle ont suscité. Et de promettre de nouveaux murs, et même une « double frontière, française et européenne » qui opposerait entre eux les travailleurs, d’Europe ou d’ailleurs, plutôt que contre le grand patronat qui les exploite. La liste LR de Bellamy joue sur les mêmes préjugés tout aussi nuisibles, puisqu’il appelle à la construction de « barrières physiques aux frontières extérieures de l’UE ».

À ces discours réactionnaires, va-t-en guerre, diviseurs et antiouvriers, il faut répondre : « Prolétaires de tous les pays, unissons-nous » en votant pour la liste Lutte ouvrière – le camp des travailleurs.

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