Fête du sport : bluff olympique18/09/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/09/une_2929-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Fête du sport : bluff olympique

Face au rejet que suscite sa politique, Emmanuel Macron a une branche à laquelle il pense pouvoir se raccrocher : les Jeux Olympiques. Même ceux-ci finis, il s’y suspend avec l’énergie du désespoir.

À peine les jeux étaient-ils clos qu’il annonçait l’instauration d’une Journée nationale du sport chaque 14 septembre, à l’image de la Fête de la musique. On a aussi eu droit à la grande parade des athlètes et des bénévoles sur les Champs - Élysées et à la décoration des médaillés olympiques.

Des associations sportives, tout en n’étant pas opposées à l’initiative de cette journée, ont aussitôt rappelé que de telles fêtes sont déjà organisées dans la plupart des communes et des départements, mais surtout que c’est d’abord de moyens que manquent les activités sportives. Pour en faire, il faut des stades, des équipements qui ne soient pas vétustes, des piscines. Il faut aussi des encadrants. Dans l’enseignement, il manque des professeurs d’éducation physique et sportive pour pouvoir assurer une formation correcte des élèves. Dans les clubs, le fonctionnement repose souvent sur des bénévoles dont la bonne volonté a des limites. Quand il faut payer des formateurs professionnels, le prix de la licence est la variable d’ajustement dont l’augmentation écarte les familles les plus pauvres. L’État intervient fort peu dans les dépenses liées au sport. Ce sont les départements et surtout les communes qui subventionnent les associations et financent le fonctionnement et l’entretien des installations.

Macron fait de la communication mais le bluff n’est pas encore une discipline olympique.

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