Finances publiques : économies aux dépens du public et des agents11/12/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/12/une_2941-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Finances publiques : économies aux dépens du public et des agents

Depuis 2021, la fermeture de centres des Finances publiques dans plusieurs arrondissements de Paris est programmée, et c’est ce que la direction ose appeler un Nouveau réseau de proximité (NRP).

Le premier plan NRP a regroupé les Services des impôts des particuliers de cinq arrondissements (1er, 2e, 3e, 4e et 8e) sur un seul site, et a décidé la fermeture de trois autres (11e, 12e et 13e). Un deuxième plan a été annoncé décrétant la fermeture des centres des 16e et 19e arrondissement. Au lieu de 25 sites en 2021, il n’y en aura plus que 12 en 2028.

Pourtant chaque jour dans plusieurs arrondissements, des centaines de personnes se pressent dans les centres des Finances publiques, parce qu’elles ne savent pas ou peu faire les démarches sur Internet ou par téléphone. Il a déjà été mis fin à l’accueil physique dans la Trésorerie-amendes du 20e arrondissement par exemple, près de la Porte de Montreuil, non par manque d’usagers mais parce qu’il y en avait trop !

En septembre dernier, les agents recevaient au guichet au total autour de 300 personnes. Une distribution de tickets avait été mise en place pour gérer la concentration de la réception sur trois matinées. La direction avait ajouté un quatrième agent de surveillance à cause des problèmes de sécurité. Chaque fin de matinée était tendue, puisque tout le monde ne pouvait pas être reçu. Un jour, un agent était bousculé, un autre jour un usager bloquait la fermeture de la porte, un autre encore, une personne s’introduisait de force en sautant par- dessus les grilles…

Après des fermetures répétées de plusieurs jours, la Trésorerie a rouvert en présence de la police et de sept agents de sécurité. Finalement, la direction a résolu le problème en fermant totalement l’accueil physique ! Or, c’est le public le plus fragile qui vient à la Trésorerie pour résoudre les difficultés liées aux amendes, avec parfois des comptes bancaires bloqués et des prélèvements automatiques sur les salaires ou sur les comptes bancaires…

Les suppressions annuelles d’emplois aux Finances publiques ont réduit le personnel affecté à l’accueil et celui-ci est en première ligne face aux usagers, parfois énervés. La présence d’un service de sécurité ne peut pas résoudre ces tensions.

Pour les travailleurs, les réorganisations et concentrations dans quelques sites s’ajoutent au blocage des salaires, à la mise en place des trois jours de carence en cas d’arrêt maladie avec réduction des indemnités journalières. Le mécontentement est là et pourrait s’exprimer lors de journées de mobilisation comme la grève du 5 décembre dans la fonction publique.

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