Flamme olympique : grand spectacle pour Macron15/05/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/05/P3-2_Macron_jo_ok_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Leur société

Flamme olympique : grand spectacle pour Macron

L’arrivée de la flamme olympique à Marseille jeudi 9 mai a été l’occasion d’une opération politique visant à susciter un sentiment d’unité nationale, avec naturellement Macron pour chef de file.

Illustration - grand spectacle pour Macron

Le spectacle avait été soigneusement mis en scène pour lui donner une dimension populaire. Patrouille de France, feu d’artifice, stars du sport et du show-business, rien n’avait été laissé au hasard. « Le ciel a mis sa touche », a souligné l’archevêque de Marseille, invité aux côtés d’un chapelet d’élus locaux et de notables.

Bien sûr, le scénario prévoyait de mettre Macron sous les projecteurs, et fort opportunément les micros se sont tendus vers lui au journal de 20 heures de TF1 : « Je veux que nos compatriotes se représentent que c’est un moment d’unité », s’est exclamé le président de la République.

Le leurre de l’unité nationale, invoquée par Macron pour les JO – comme elle l’avait été hier contre le Covid et comme elle l’est tous les jours dans la guerre en Ukraine – a été éventé bien involontairement quelques heures avant l’arrivée de la flamme olympique. En effet, Macron avait profité de son passage à Marseille pour inaugurer un centre de formation high tech, le Tangram, au côté de son mécène, le milliardaire Rodolphe Saadé, principal dirigeant de la compagnie de transport maritime CMA CGM. Car si Macron aime les JO et Marseille, dans cette ville il aime surtout Saadé. Sa fortune a explosé ces dernières années grâce à la flambée des prix dont CMA CGM est un des responsables. Déjà propriétaire du journal La Provence, l’armateur a ainsi pu racheter BFMTV et RMC. C’est avec ce type d’homme qu’il faudrait selon Macron s’unir pour la grandeur de la France, comme il faudrait s’unir avec les Arnault, Bolloré, Dassault et autres Bouygues.

Le spectacle des Jeux Olympiques, avant comme pendant les épreuves sportives, ne pourra faire oublier l’essentiel : les travailleurs et les capitalistes ne jouent jamais dans la même équipe.

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