Gares d’Île-de-France : grève au ménage10/07/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/07/une_2919-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Gares d’Île-de-France : grève au ménage

Depuis le 1er avril, le marché du nettoyage des gares de banlieue des lignes de transilien L, A et J, géré auparavant par l’entreprise USP, a été gagné par Challancin. Les travailleurs du secteur sont majoritairement restés et ont donc changé d’employeur.

Ce nouvel employeur a dégradé les conditions de travail de 87 salariés chargés de nettoyer les gares. Loin de l’accepter, la majorité s’est mise en grève depuis lundi 8 juillet. Les grévistes se sont regroupés à plus d’une trentaine en gare Saint-Lazare pour faire connaître leur mouvement aux cheminots, aux salariés des autres entreprises de ménage ainsi qu’aux voyageurs. Ils ont pu recevoir des gestes de soutien.

Les grévistes dénoncent le versement des salaires au 5 ou 6 du mois, au lieu du 1er comme c’était le cas auparavant. De plus, la prime de panier repas n’est plus payée. En revanche, le paiement de la mutuelle obligatoire est bien prélevé sur leurs salaires, mais les travailleurs n’en bénéficient pas, ce qui les empêche de se soigner correctement.

Enfin, les grévistes dénoncent l’augmentation de la charge de travail et le comportement irrespectueux de la direction, qui refuse d’ailleurs de reconnaître les délégués syndicaux élus en 2022. Pour refuser de reconnaître les délégués, Challancin utilise un argument fallacieux : les chantiers d’USP ayant été découpés en trois lots, l’entreprise n’aurait pas d’obligation légale vis-à-vis des délégués.

C’est une manipulation grossière. La division en lots, réalisée par la SNCF avec la complicité des pouvoirs politiques, n’est qu’une manière de diviser les travailleurs pour les affaiblir et tirer les conditions de travail vers le bas pour faire des économies… et augmenter les profits de ces entreprises.

La réponse unitaire des travailleurs de Challancin qui refusent de se laisser diviser et de voir leurs conditions de travail régresser est la seule qui vaille. Ils ne peuvent se faire respecter que s’ils se battent ensemble, au-delà des barrières de statuts, d’entreprises ou autres contre leurs ennemis communs : les patrons des entreprises sous-traitantes et des donneurs d’ordre.

Partager