Gaza : une horreur sans fin09/04/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/04/une_2958-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Dans le monde

Gaza : une horreur sans fin

Depuis le 2 mars toutes les livraisons d’aide alimentaire à Gaza ont cessé. Depuis le début de la guerre, les bombardements, les attaques terrestres de l’armée israélienne ont déjà tué 53 000 Palestiniens, à 70 % des femmes et des enfants.

Privés de tout, les survivants cherchent à échapper à la faim, aux maladies – non vaccinés, les enfants sont atteints par la polio –, plantent leurs tentes là où c’est possible, dans des champs de ruines, sans eau potable, sans électricité, sans égouts. Ils sont encore sommés de se déplacer, comme à Rafah, où Netanyahou veut, dit-il, « saisir de larges zones ». C’est d’ailleurs un quart du territoire qu’il a l’intention de réoccuper, afin d’y implanter des « zones de sécurité », dont des routes israéliennes infranchissables coupant l’étroit territoire en plusieurs bandes.

Le 5 avril, des Israéliens ont manifesté pour exiger l’arrêt de la guerre et le retour des derniers otages, alors que Netanyahou était en voyage à Budapest chez son homologue d’extrême droite Orban. Une manifestante était hors d’elle de le voir se pavaner dans un hôtel de luxe au bord du Danube, alors qu’elle était sans nouvelle des otages. Sans remettre les pieds en Israël, il est allé retrouver Trump aux USA, ce qui a choqué davantage encore.

Mais loin d’arrêter les massacres, Netanyahou a ordonné l’intensification de la guerre, prétendant exercer une pression pour la libération des otages. Non seulement les incursions militaires terrestres ont repris à Gaza, mais des bombardements ciblés, de véritables meurtres, ont été organisés.

C’est ainsi qu’ont été découverts, dans une fosse commune, les corps de 14 secouristes et d’un travailleur humanitaire de l’ONU. Des vidéos tournées par l’une des victimes prouvent qu’ils ont été délibérément visés, dans leurs véhicules de secours. Alors que ceux-ci roulaient en convoi sur une route de Gaza, identifiables et feux allumés, leurs occupants ont été sciemment « exécutés », dit un médecin palestinien. Des journalistes palestiniens ont aussi été clairement visés le 7 avril, deux d’entre eux ont perdu la vie, l’un brûlé vif dans l’incendie de sa tente.

Depuis 18 mois des dizaines de milliers de Palestiniens ont été victimes du terrorisme de l’État israélien, soutenu par les dirigeants occidentaux.

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