Gaza : pendant les négociations, le massacre continue21/08/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/08/une_2925-c.jpg.445x577_q85_box-3%2C0%2C1268%2C1641_crop_detail.jpg

Dans le monde

Gaza : pendant les négociations, le massacre continue

Le 17 août, alors que les discussions en vue d’une trêve à Gaza entre représentants israéliens, égyptiens et qataris se tenaient à Doha sous l’égide des États-Unis, au moins 15 membres d’une même famille dont neuf enfants ont été tués par une frappe de l’armée israélienne à Al-Zawayda, dans le centre de Gaza.

Durant ces mêmes 48 heures, l’armée israélienne intensifiait le harcèlement et le bombardement des populations du Sud Liban.

En Cisjordanie, des colons juifs se livraient à ce que le président israélien lui-même a bien été obligé de qualifier de pogrom contre les Palestiniens. Quant à Netanyahou, il a menacé du bout des lèvres de sanctions les criminels, mais c’est avec l’appui des partis représentant ces mêmes colons qu’il se maintient au pouvoir. Et, depuis le 7 octobre, ce sont au moins 633 Palestiniens de Cisjordanie qui ont été tués, victimes de l’armée israélienne et des colons qu’elle protège.

Les propositions soumises par les États-Unis lors des négociations sont largement favorables à l’État d’Israël : s’il est prévu que l’armée israélienne s’engage à se retirer de la bande de Gaza, celle-ci garderait le contrôle de l’ensemble des points de passage.

Pour le moment, la conclusion d’une trêve se heurte à l’intransigeance de Netanyahou. Mais il n’est pas à exclure que, malgré leurs proclamations, les dirigeants israéliens soient amenés à confier les clés de la prison au Hamas, faisant des « pires terroristes » d’hier les interlocuteurs de demain. Après avoir refusé toute négociation avec l’OLP de Yasser Arafat, les dirigeants israéliens avaient finalement changé d’attitude, acceptant la mise en place de l’Autorité palestinienne. Celle-ci s’était vu confier le maintien de l’ordre contre sa population.

Pour l’heure, Netanyahou semble de nouveau prêt à toutes les surenchères et qu’importe la pression des familles d’otages.

Dirigeants israéliens et américains prétendent que le Hamas est responsable de l’échec des négociations, mais les pourparlers ont repris au Caire. Si un accord était trouvé, il risque de n’être qu’une pause dans la guerre permanente de l’État d’Israël contre le peuple palestinien.

Partager