Green Power-Hoad Sartrouville : décidés à se faire respecter18/09/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/09/une_2929-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Green Power-Hoad Sartrouville : décidés à se faire respecter

Depuis vendredi 6 septembre, une vingtaine de travailleurs de l’entreprise de bâtiment spécialisée dans la plomberie Green Power- Hoad, à Sartrouville dans les Yvelines, sont en grève. Ils veulent faire valoir leurs droits contre un patron qui se croit au-dessus des lois.

Comme le dit une de leurs pancartes : « Nous ne sommes pas des esclaves ! Assez ! » Ces travailleurs n’en peuvent plus des salaires incomplets versés souvent en retard. La moindre demi-journée d’absence se traduit aussitôt sur la paie par le prélèvement d’une journée et une absence d’un jour entraîne la perte de plusieurs jours. L’employeur le reconnaît lui-même : « Il s’agit d’amendes. » Les heures supplémentaires non payées sont systématiques et les congés impossibles à prendre. Les conditions de travail sur les chantiers sont difficiles : équipements de sécurité incomplets, outillage réduit, travaux dangereux. Le patron profite de la situation des travailleurs qui ne sont pas encore régularisés alors que la plupart sont en France depuis de nombreuses années.

C’est le nouveau retard dans le versement du salaire qui a déclenché la grève. « Trop c’est trop, pas de paie, pas de travail ! » ont affirmé les travailleurs. La seule réponse du patron et la seule chose qu’il sait faire pour régler les problèmes a été de licencier sous des motifs fallacieux : absences irrégulières ou vols d’outils qui n’avaient même pas été donnés. Loin de décourager les travailleurs de Green Power-Hoad, ces licenciements les confortent dans l’idée qu’ils n’ont pas d’autre choix que de poursuivre le bras de fer engagé. Ils organisent des piquets de grève tournants sur les chantiers et se regroupent pour s’adresser aux autres travailleurs ainsi qu’aux directions des entreprises donneurs d’ordres.

Car, finalement, ces entreprises comme Nexity ou Les Nouveaux Constructeurs profitent, elles aussi, du travail des plombiers. À elles de prendre position et de faire pression sur Green Power si elles ne veulent pas être complices de toute cette organisation de travail dissimulé et d’esclavage moderne.

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