Hôpital Lyon-Croix-Rousse : un caillou dans la chaussure de ladirection27/11/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/11/P14-_2_Lyon_-_H%C3%B4pital_de_la_Croix-Rousse_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C86%2C760%2C514_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital Lyon-Croix-Rousse : un caillou dans la chaussure de ladirection

Un mois après le début de leur mouvement de grève, et malgré toutes les tentatives de la direction de l’hôpital pour contenir et étouffer leur colère, les aides-soignantes et les infirmières du service de médecine interne de la Croix-Rousse sont toujours mobilisées et déterminées à se faire entendre.

Illustration - un caillou dans la chaussure de ladirection

Craignant que les travailleurs de l’hôpital se regroupent pour se lancer dans une lutte plus large, la direction avait annoncé, par l’intermédiaire des syndicats, la tenue de négociations séparées pour chaque service ayant fait grève. Dix jours plus tard, aucun rendez- vous n’avait été donné pour la médecine interne. Il aura fallu que, le 15 novembre, les soignantes envahissent le Comité social d’Établissement (CSE) de l’hôpital, qu’elles dénoncent l’augmentation de leur charge de travail et revendiquent fermement le personnel supplémentaire dont elles ont besoin, pour que la direction se décide à communiquer une date de réunion de négociation.

Sans surprise, elle n’a pas proposé la moindre embauche. Elle a eu le cynisme de se plaindre qu’il serait difficile pour elle de recruter en période de grève, et a même eu l’arrogance de profiter du rendez-vous pour avancer ses propres projets, en particulier le passage en horaire de douze heures avec alternance jour-nuit ! Les grévistes, qui s’étaient préparées à cette annonce, lui ont répondu que l’organisation des horaires n’était pas le sujet, et que ce sont bien des bras supplémentaires qui manquent pour faire fonctionner le service. Cela n’avait donc rien d’une négociation, ce qui n’a pas empêché la direction de déclarer à BFM-Lyon, venu interviewer les grévistes, que « les échanges se poursuivent dans un climat de dialogue et de collaboration permanents ».

Les aides- soignantes et les infirmières de médecine interne ne vont pas laisser la direction avoir le dernier mot. Puisque la direction locale avoue elle-même ne pas être en position de décider des embauches, elles continuent de s’adresser à tous les travailleurs du reste de l’hôpital avant d’aller taper à la porte de la direction générale des Hospices civils de Lyon.

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