Hôpital Saint-Antoine – Paris : une attaque qui ne passe pas10/07/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/07/une_2919-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital Saint-Antoine – Paris : une attaque qui ne passe pas

Par l’intermédiaire de l’encadrement, la direction de l’hôpital Saint-Antoine a organisé des réunions de services pour informer l’ensemble des soignants du fait que, dorénavant, ils seront tous à sa disposition et seront amenés à être déplacés au pied levé dans d’autres services que le leur, selon les besoins du moment.

La cerise sur le gâteau a été l’annonce récemment faite à l’équipe de la Suppléance, dont le rôle est justement de dépanner sur l’ensemble de l’hôpital : désormais, ses membres devront aller suppléer pendant quatre mois à l’hôpital Rothschild, un autre établissement du groupe hospitalier situé à deux kilomètres, ou bien accepter de travailler quatre mois d’affilée aux Urgences de Saint- Antoine.

Face à cette attaque qui, en déplaçant les soignants d’un service à l’autre, voire d’un hôpital à un autre, dégradera davantage encore leurs conditions de travail, des travailleurs de Saint-Antoine ont réagi en faisant tourner une pétition. Initiée par la CGT, elle a récolté plus de 700 signatures en deux semaines. De jour comme de nuit, dans de nombreux services, des soignants se mobilisent pour récolter un maximum de signatures. Régulièrement les murs de l’hôpital et les ascenseurs se couvrent d’affiches dénonçant ce projet. Quant aux patients, ils ne sont pas en reste. Certains d’entre eux soutiennent la fronde des soignants qui résistent à cette politique de chaises musicales qui masque mal le problème de fond, c’est-à-dire les suppressions de postes.

Bien décidés à amplifier la mobilisation et à convaincre le maximum de leurs collègues de s’y rallier, une petite équipe de soignants, soutenus par la CGT, milite également pour faire venir le plus de travailleurs possible aux rassemblements organisés à l’échelle de l’hôpital, et destinés à discuter et à s’organiser collectivement pour la suite. Le premier a réuni une soixantaine de soignants de nombreux services différents, qui se sont fixé l’objectif de tripler leur nombre lors du rassemblement suivant, prévu le 11 juillet. Ce jour-là, tous ensemble, les travailleurs s’inviteront à la direction pour déposer leur pétition et lui faire entendre que « la mobilité de service, c’est NON, mais les embauches, c’est OUI ! ».

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