Les bas salaires et les conditions de travail désastreuses n’attirant pas les candidats, la direction pallie l’absence de recrutement en demandant toujours plus d’efforts aux agents présents.

Des cadres, mis en condition, n’hésitent plus à intimider les agents récalcitrants à leurs injonctions : « Ce n’est pas parce que vous êtes titulaire que vous êtes intouchable. Je peux vous faire sauter comme je veux » ! Certains font courir des mensonges sur le travail des uns et des autres, pour mieux diviser. Nombre d’agents se sentent remis en cause, méprisés, alors qu’ils se démènent face aux insuffisances. Quant aux internes, ils courent partout, ils sont le plus souvent livrés à eux-mêmes, et il n’est pas rare d’en retrouver en pleurs.

La direction vient d’annoncer qu’au moindre arrêt maladie, quel que soit le nombre de jours, le dossier de l’agent qui revient au travail sera bloqué pendant un mois dans le logiciel Hublo qui gère les heures supplémentaires. C’est une nouvelle mesure de rétorsion contre ceux qui comptent sur ces heures pour s’en sortir, et qui seront du coup poussés à venir travailler, mêmes malades, pour ne pas perdre cet appoint.

Tout cela entraîne une dégradation constante de la prise en charge des patients. Pour la direction, soigner le déficit en faisant pression sur le personnel est plus important que soigner les malades !