Hôpitaux : un budget de misère17/12/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/12/une_2994-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C0%2C1271%2C1649_crop_detail.jpg

Leur société

Hôpitaux : un budget de misère

L’enveloppe dédiée aux établissements de santé dans le budget de la Sécurité sociale augmentera de 3,3 %, et ceux qui l’on voté s’en félicitent.

Mais cette mesure n’arrêtera pas la dégradations constante du système de santé, au détriment des malades comme du personnel.

La Fédération hospitalière de France, qui représente les directeurs d’hôpitaux, chiffre en effet à 4,5 % l’augmentation qui aurait été nécessaire ne serait-ce que pour maintenir l’état actuel des hôpitaux, qui est déjà bien dégradé. On verra donc en 2026 comme aujourd’hui des malades attendre des heures sur des brancards aux urgences, des services et des hôpitaux entiers fermés et des soignants débordés, obligés de faire face malgré le manque de personnel. La détérioration ne sera même pas enrayée. Les directions continueront à réduire le personnel sous prétexte d’améliorer les performances financières, quitte à se ruiner en recourant à l’intérim quand il n’est vraiment pas possible de faire autrement.

Cela fait des années que le système de santé est sous-financé, notamment parce que les gouvernements n’ont cessé d’exonérer les entreprises de cotisations sociales. Cette situation ne fait pas que des perdants. La conséquence, outre la détérioration des soins, en est un endettement croissant des hôpitaux, et l’augmentation du montant des intérêts versés aux banques. Aux Hôpitaux de Paris, alors que le budget était à l’équilibre en 2015, le déficit actuel est de 342 millions d’euros et, pour le couvrir, il faut emprunter.

Dans le domaine de la santé, l’État soigne bien mieux les entreprises capitalistes et les banques que les malades.

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