Industries d’armement : financer les profits patronaux26/03/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/03/une_2956-c.jpg.445x577_q85_box-17%2C0%2C3294%2C4244_crop_detail.jpg

Leur société

Industries d’armement : financer les profits patronaux

Jeudi 20 mars, les ministres des armées et de l’économie ont réuni à Bercy des dirigeants de banques, d’assurances, et du secteur militaire pour discuter du financement de l’armement… aux dépens de la population.

Comme les discours des ministres sont à la vérité ce que la musique militaire est à la musique, le ministre de l’Économie Lombard a commencé par un gros mensonge. « L’État ne fera jamais main basse sur l’épargne des Français », a-t-il affirmé. Celle-ci sera juste délicatement « fléchée » vers les trésoreries des entreprises concernées, à travers les banques et les assurances.

Le ministre promet que seuls les épargnants qui le veulent sont invités à mettre leur argent, pour un montant d’au moins 500 euros, dans un fonds spécial « Bpifrance Défense ». Pouvant aller jusqu’à 450 millions d’euros, ce fonds servirait à alimenter les trésoreries des entreprises de l’armement.

Mais les besoins de ces entreprises ne se limitent pas à ces centaines de millions. Les estimations sont de trois ou cinq milliards d’euros nécessaires pour assurer les commandes supplémentaires sur les prochaines années, les capitalistes de ce secteur richissime pleurnichent pour obtenir ces fonds. L’an dernier, Thales Défense a fait 1,4 milliard d’euros de bénéfices, Dassault 1 milliard d’euros, le fabricants de missiles MBDA 640 millions d’euros, tous en hausse, pour n’en citer que quelques- uns. Pourtant, ce n’est pas cet argent-là qu’ils veulent investir dans leur propre production. Ils veulent garder les profits privés et obtenir les investissements publics, c’est cela pour eux la « défense nationale ».

Ce prétexte sert aujourd’hui à ces patrons pour encaisser des profits faramineux après que tout ait été payé par l’État et la population : emprunts, commandes d’armes, trésoreries des sous-traitants… avant de servir demain à mobiliser la jeunesse pour manier ces armes contre l’ennemi désigné.

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