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Dans le monde
Israël occupe le terrain
Alors que rien ne peut garantir à la population syrienne, enfin libérée du joug des Assad, un retour à la liberté à laquelle elle aspire, une chose est sûre, les grandes puissances manipulatrices et porteuses de guerres ne cessent pas d’exercer leurs pressions.
Le plus proche agent de l’impérialisme au Moyen-Orient reste le gouvernement israélien. Non seulement il poursuit à Gaza et au Liban une guerre meurtrière, mais il a, le 8 décembre, dès l’annonce de la fuite de Bachar Al-Assad, investi au sud-ouest de la Syrie la zone tampon limitrophe du Golan qu’il occupe. Cette zone, officiellement démilitarisée depuis 1974, était censée être sous protection de l’ONU et de ses forces armées. Le régime de Netanyahou n’y en a pas moins fait avancer ses forces, sous prétexte de prévenir une menace potentielle, en affirmant que cette occupation n’est que temporaire. Il y a ajouté la destruction de quelque 300 sites militaires. Des chars israéliens seraient maintenant présents à 20 km de la banlieue de Damas. Et, instruite par l’expérience, la population syrienne a de quoi s’inquiéter du caractère provisoire de l’occupation israélienne…
Depuis plusieurs mois, comme en terrain conquis, les forces israéliennes ont sans vergogne bombardé des positions repérées par le renseignement comme abritant des responsables militaires iraniens ou alliés, de même que des infrastructures du Hezbollah. La « défense d’Israël » rejoint en l’occurrence la défense des intérêts stratégiques des États-Unis dans la région. De toute évidence, l’état-major israélien a saisi l’occasion offerte par l’écroulement du régime d’Assad pour mettre le territoire syrien le plus possible sous contrôle, en vue de renforcer sa domination, et par là-même celle de l’impérialisme, américain principalement, sur le Moyen-Orient.