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Dans le monde
Kurdes assassinés : États français et turc complices
Des organisations kurdes appellent à manifester le 11 janvier pour dénoncer la complicité du gouvernement français avec le régime turc d’Erdogan.
Le 9 janvier 2013, trois militantes kurdes, Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez, étaient assassinées par un agent infiltré du MIT, les services secrets turcs. Presque dix ans plus tard, le 23 décembre 2022, trois autres kurdes, Evîn Goyî, Mîr Perwer et Abdurrahman Kizil, étaient à leur tour assassinés à Paris, au Centre culturel kurde Ahmet-Kaya.
Leur communiqué dénonce le fait que « derrière ces deux attentats plane l’ombre de l’État fasciste turc, via ses services secrets ». Il ajoute : « Plusieurs enquêtes journalistiques ont démontré la responsabilité du MIT dans le triple féminicide de 2013 et de nombreux éléments portent à croire à une implication a minima incitatrice dans l’attentat de 2022. Depuis, plusieurs tentatives d’assassinat ou actions planifiées par le MIT visant des journalistes, des militants, des politiciens (dont des anciens députés kurdes) ou opposants turcs en exil ont été déjouées sur le sol européen. […]
Dans un même temps, l’État français continue sa collaboration avec la Turquie, en maintenant ses relations commerciales et économiques avec le pays, en fournissant armes et équipements à l’armée turque. »
Lutte ouvrière est solidaire de cette dénonciation et des manifestations organisées dont celle qui aura lieu à Paris samedi 11 janvier à 10 heures au départ de la Gare du Nord.