Nos lecteurs écrivent : La panne informatique, côté passagers24/07/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/07/une_2921-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C3%2C1281%2C1663_crop_detail.jpg

Leur société

Nos lecteurs écrivent : La panne informatique, côté passagers

Vendredi 19 juillet, dans l’après-midi, j’ai amené des amis à l’aéroport de Beauvais. Nous avons appris que leur vol était annulé, sans autre explication, alors que nous étions déjà en route.

Nous avons d’abord pensé à un problème de surbooking, habituel chez certaines compagnies. Ce n’est qu’à l’aéroport que nous avons compris la raison : la panne informatique avait affecté d’innombrables services de transport, d’hôpitaux, d’entreprises à travers le monde.

Un autre vol ayant été annulé dans la même tranche horaire, au comptoir de Ryanair plus d’une centaine de personnes se pressaient… mais il n’y avait que trois employées débordées, qui tentaient, comme elles pouvaient le faire dans une aérogare déjà bondée, de trouver une solution aux passagers de ces deux avions. Une telle situation en pleine période estivale, alors que presque tous les avions sont pleins à craquer, relevait de la gageure.

Concernant mes amis, alors qu’ils se rendaient à Vienne, on leur a d’abord proposé un vol pour Budapest le lendemain, quitte à eux de trouver ensuite une solution. Finalement, deux places s’étant libérées au dernier moment, ils ont eu un avion… 48 heures après. Autour de nous, les quelques vigiles présents essayaient de calmer des familles en colère, qui devaient se débrouiller pour rentrer sur Paris, trouver un hébergement pour le soir même, et même le jour suivant. Bien sûr Ryanair assurait qu’il y aurait un remboursement. Il fallait envoyer toutes les factures… à Dublin, où se trouve le siège de la compagnie.

En repartant, nous avons appris par la radio que l’aéroport d’Orly aussi était touché. Celui de Roissy semblait en revanche épargné. Mais la ligne de RER B qui y mène était à l’arrêt depuis plusieurs heures… à cause d’une rupture de caténaire.

La panne s’est donc cumulée avec le fonctionnement déliquescent du capitalisme en crise (sous-effectif partout, imprévoyance, entretien pas fait, etc.). Qu’aurait-on entendu si une grève de travailleurs du transport aérien ou du rail avait engendré ne serait-ce qu’un dixième de ce chaos ?

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