Nos lecteurs écrivent : Toulouse : les bibliothécaires ne se laissent pas faire08/01/20252025Journal/medias/journalarticle/images/2025/01/rassemblement_des_bibliothecaires_le_18_decembre_C_LO.jpeg.420x236_q85_box-0%2C61%2C518%2C353_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Nos lecteurs écrivent : Toulouse : les bibliothécaires ne se laissent pas faire

Illustration - Toulouse : les bibliothécaires ne se laissent pas faire

Le maire LR de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, aidé par son directeur général des services, Éric Ardouin, ancien collaborateur d’Alain Juppé, mènent depuis 2022 un projet de restructuration des services de la métropole.

Ce projet serait censé rétablir un lien plus direct entre les agents municipaux et les usagers. Il s’agit en réalité d’une attaque contre les plus de 4 000 agents municipaux, qui se traduit par des coupes budgétaires, des suppressions de postes, la désorganisation des services, du sous-effectif chronique… Et le réseau de bibliothèques ne fait pas exception.

Nous sommes près de 350 personnes travaillant à la médiathèque départementale José-Cabanis et dans les différentes bibliothèques de quartier. Tout ce réseau est géré par la mairie de Toulouse. Entre autres, onze de nos collègues contractuels n’ont pas été renouvelés au 1er janvier, et cinq autres seront remerciés entre mars et avril. Vingt-cinq départs à la retraite, absences longue durée ou postes vacants ne seront pas remplacés. Le budget consacré aux animations culturelles est réduit de 70 % ! Et près de six bibliothèques de quartier sont menacées de fermeture. Pourtant, de l’argent il y en aurait, quand on sait que la mairie a dépensé près de 14 millions d’euros dans des cabinets de conseil privé entre 2019 et 2023 !

Mais il n’est pas question de subir sans rien dire. Lors de la journée de grève et de mobilisation du 5 décembre, nous étions une quarantaine à défiler derrière les banderoles « Bibliothèques en lutte ! » et « Public, privé, même combat ! ». Jeudi 12 décembre, nous avons débrayé l’après-midi et fait un rassemblement pour alerter sur notre situation. Mercredi 18, nous avons été près de 150 personnes à nous réunir pour protester.

Et depuis, chaque semaine, nous débrayons, faisons tourner une pétition et diffusons un tract rédigé par l’assemblée générale des grévistes pour parler avec les usagers de nos revendications : l’embauche des contractuels, l’augmentation des budgets, en fait la lutte contre la dégradation de nos conditions de travail. Cela donne lieu à des conversations sur nos conditions de travail à tous, public et privé, et on se rend bien compte que c’est le même problème partout. Le jeudi 9 janvier, une AG est prévue pour décider des suites de la mobilisation.

Pour l’instant, nous n’avons pas de réponse de la part de la mairie sur nos revendications. Mais nous avons compris que, dans ce climat d’austérité, nous n’avons pas d’autre choix que de nous battre !

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