Logement : les expulsions s’accélèrent26/03/20252025Journal/medias/journalarticle/images/2025/03/P6-2_Logement_CAC_40_OK_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C0%2C800%2C451_crop_detail.jpg

Leur société

Logement : les expulsions s’accélèrent

Alors que la trêve hivernale se termine le 31 mars, de plus en plus de personnes affrontent la violence d’une société qui leur refuse un droit des plus élémentaires, se loger.

Illustration - les expulsions s’accélèrent

Une étude de la chambre nationale des commissaires de justice montre que les expulsions de logements ont fortement augmenté en 2024.

Ainsi, l’an passé, 24 000 ménages ont reçu l’ordre de quitter leur logement dans un délai de deux mois. Cela concerne des travailleurs seuls ou en famille, qui ne parviennent plus à payer leur loyer. Du fait de la faiblesse des salaires et des prix du marché capitaliste de l’immobilier, bien des travailleurs ne peuvent pas se payer un logement décent. Alors que la vie est de plus en plus chère, que les périodes de chômage s’allongent et que s’accumulent les difficultés pour trouver ne serait-ce qu’un CDD ou une mission d’intérim… il suffit d’un pépin supplémentaire : la voiture qui lâche ou bien, plus grave, un problème de santé, pour ajouter des frais incompatibles avec le paiement du loyer. Alors les impayés commencent… et le propriétaire lance la procédure.

L’État a aussi favorisé cette hausse des expulsions. Pour éviter d’avoir à payer des indemnités aux bailleurs et parce qu’il est profondément au service des propriétaires, il a ordonné à la police d’intervenir plus rapidement. En 2024, les expulsions ont donc augmenté de 87 %. Il faut rappeler que, pendant ce temps, les actionnaires fêtaient un autre record, celui des dividendes reçus. Cela n’a rien de contradictoire : les dividendes et donc la fortune des actionnaires s’accroissent d’autant plus que les salaires sont réduits et les travailleurs appauvris, voire jetés à la rue.

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