Logement : flambée des expulsions locatives11/09/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/09/une_2928-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Logement : flambée des expulsions locatives

La loi dite « antisquat », en application depuis juillet 2023, a encouragé de nombreux propriétaires à demander l’expulsion des locataires qui n’arrivent plus à payer leur loyer, et les préfectures leur ont en général donné satisfaction.

Dans les 27 préfectures qui ont répondu à une enquête du ministère du Logement, la police et la gendarmerie ont été sollicitées en moyenne 48 fois par mois, de septembre 2023 à mai dernier, pour expulser des locataires, contre 12 fois avant cette loi. Dans la plupart des cas, les demandes ont abouti, avec 356 arrêtés d’expulsion locative, contre 101 pour toute l’année 2022. Cette accélération est en lien avec la loi dite « antisquat », qui permet en réalité de mettre à la porte plus facilement les locataires qui occupent légalement leur appartement. Les délais de la procédure judiciaire sont réduits et le contrat de location est cassé systématiquement en cas d’impayés des loyers ou des charges. Guillaume Kasparian, le député macroniste qui avait porté cette loi, est aujourd’hui ministre démissionnaire du Logement. Sa méthode pour lutter contre la pénurie de logements consiste donc à expulser plus de locataires.

Cela coûte moins cher à l’État, les propriétaires applaudissent… et la crise du logement continue de s’aggraver.

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