Une longue tradition de luttes ouvrières22/10/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/10/une_2986-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Dans le monde

Une longue tradition de luttes ouvrières

La Bolivie est sans doute un des pays d’Amérique latine où la classe ouvrière et les masses pauvres ont manifesté le plus de combativité face au pouvoir et aux puissances capitalistes.

Dans les années 1950, les mineurs d’étain, regroupés dans des syndicats combatifs, ont fait trembler le pouvoir en place, parfois à coups de dynamite, et ont fini par imposer la nationalisation des mines détenues par les multinationales, en particulier américaines. Le répit ne dura qu’un temps, suite à l’effondrement de la production d’étain, qui était la principale ressource du pays.

La Bolivie a connu une longue période de dictature militaire (de 1964 à 1982) avec la bénédiction du gouvernement américain, maître de l’Amérique latine. Mais, depuis les années 2000, il y a eu la montée de la contestation, puissante et radicale, tant face aux grands propriétaires terriens, qui possèdent 87 % des terres, que vis-à-vis des couches bourgeoises liées à l’impérialisme. Cette contestation s’est développée parallèlement dans les villes de Cochabamba, la deuxième du pays, en 2000, puis à partir de 2003 dans le département de La Paz, la capitale, qui regroupe près de 3 millions d’habitants (pour 12,5 millions dans tout le pays). La puissance et la radicalisation de la mobilisation, qu’on a appelée « la bataille de l’eau », contre les trusts américains et français, ont contraint ceux- ci à se retirer du pays. C’est sur la base de ces mobilisations et de cette radicalisation qu’Evo Morales, ancien leader paysan, avec son parti, le MAS, s’était retrouvé porté à la tête du pays.

Mais le capitalisme et l’impérialisme n’ont pas cessé d’exercer leur pression. Aujourd’hui, ce sont les terres rares, dont il est apparu que la Bolivie était riche, qui font saliver les grandes compagnies internationales. La Bolivie, comme les autres pays, est soumise au marché et à ses règles. Il ne s’agit pas de gloser sur ce qu’Evo Morales aurait pu faire et qu’il n’a pas fait. On ne pourra vaincre ces forces sans révolutionner le monde. Les masses exploitées de Bolivie devront se retrouver dans ce combat avec celles du reste du monde.

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