- Accueil
- Lutte ouvrière n°2957
- Lubrizol – Le Havre et Rouen : les vautours capitalistes à l’œuvre
Dans les entreprises
Lubrizol – Le Havre et Rouen : les vautours capitalistes à l’œuvre
Depuis jeudi 27 mars, les travailleurs de Lubrizol (production d’additifs pour lubrifiants et carburants) à Rouen et au Havre sont en grève contre le plan de licenciement prévu par la direction sur les deux usines de Seine-Maritime.

À l’usine de Rouen, près de la moitié du personnel, soit 140 salariés, seraient mis à la porte. Lubrizol n’est en aucun cas une entreprise en difficulté ou en perte de marché : rien que la branche française du groupe a engrangé 66 millions de bénéfices l’an passé. Mais voilà, ce n’est pas encore assez pour les dirigeants et les actionnaires qui lancent cette « réorganisation », comme ils disent, pour maximiser leurs profits.
Les grévistes sont d’autant plus déterminés que la direction a le culot dans les « mesures d’accompagnement » du PSE de ne prévoir pour les indemnités complémentaires versées aux licenciés que 6 000 euros au maximum pour ceux ayant plus de vingt ans d’ancienneté… et même seulement 2 000 euros maximum pour ceux de moins de dix ans ! Une aumône insultante quand on sait que Lubrizol est en fait la propriété de Berkshire Hathaway, le gigantesque groupe financier de Warren Buffett, un des dix hommes les plus riches du monde !