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- Lutte ouvrière n°2942
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Leur société
Lycée Brassens – Évry : la grève paie
Après une semaine de grève, le personnel fortement mobilisé du lycée Georges-Brassens d’Évry-Courcouronnes, dans l’Essonne, qui accueille 1 300 élèves, a repris le travail avec le sentiment d’avoir gagné sur une grande partie de ses revendications.
Jeudi 28 novembre, dans un climat scolaire dégradé, les enseignants et surveillants se sont mis massivement en grève. Les effectifs dépassent 30 élèves par classe, dans un établissement dont les enseignants et agents techniques ne cessent depuis des années de déplorer la détérioration (moisissures, infiltrations, présence de rats) ; les conditions de travail se dégradaient au fur et à mesure aussi du non-remplacement du personnel de la vie scolaire et de direction. Le mécontentement accumulé depuis longtemps a débouché sur un mouvement de grève quasi unanime, qui a vite été relayé et soutenu par les lycéens et leurs parents.
Une vingtaine de grévistes occupaient les locaux la première nuit pour marquer leur détermination. Collectivement les collègues ont fait connaître leurs revendications. Deux AED (surveillants) en plus, une troisième CPE, un troisième proviseur adjoint, le remplacement des collègues manquants. Grévistes, lycéens et parents insistaient tous pour obtenir des conditions d’accueil et de suivi scolaire normales.
Après deux jours de grève massive, la directrice académique a été contrainte de se déplacer dans le lycée où les grévistes assistés des parents l’ont accueillie comme il se devait. Le personnel mobilisé avait choisi la salle la plus délabrée pour organiser sa venue officielle, et ce n’est pas le lavage express de la salle, réalisé sur ordre pour l’occasion, qui a brouillé le discours des grévistes et parents.
D’ailleurs, alors même que les revendications étaient satisfaites, le personnel mobilisé a souhaité rester en grève pour participer activement à la journée de mobilisation de la fonction publique du 5 décembre. C’est la tête haute que tous ont repris le travail le lendemain.