Lycée Diderot – Paris : moins de flics, plus de profs !26/03/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/03/une_2956-c.jpg.445x577_q85_box-17%2C0%2C3294%2C4244_crop_detail.jpg

Leur société

Lycée Diderot – Paris : moins de flics, plus de profs !

Le jeudi 20 mars, les enseignants du lycée Diderot, un lycée polyvalent de 1 500 élèves du 19e arrondissement de Paris, ont décidé d’une journée « lycée désert ».

Il s’agissait entre autres de protester contre des classes de seconde surchargées, la fermeture de quatre classes et la suppression de deux spécialités depuis 2023. Pour soutenir les enseignants, des lycéens ont organisé la veille un blocage du lycée, constitué en fait de quelques barrières de chantier placées devant l’entrée et surtout symbolique, puisque pouvait entrer qui voulait. Cela n’a pas empêché une dizaine de policiers du commissariat voisin de rappliquer aussitôt et, au bout de quelque temps, de charger la cinquantaine de jeunes qui leur faisaient face et d’en arrêter quatre, dont un allait passer la nuit au commissariat.

Du coup, un appel à bloquer le lycée a circulé sur les réseaux sociaux et le vendredi 21 mars, 150 jeunes se sont retrouvés devant le lycée. Ils ont dû faire face à plusieurs dizaines de policiers équipés, armés, et même accompagnés d’un chien. Jets de lacrymogènes, mise en joue avec des flashballs, fouille systématique… Cette fois, douze jeunes se sont retrouvés au poste.

Si finalement tous ont été relâchés, c’est après plusieurs heures, près de 48 pour certains. Près de la moitié ne sont pas poursuivis, tandis que d’autres le sont pour « refus de donner son code de téléphone » ou outrage. Autant dire que les policiers ont cherché après coup des motifs à leur arrestation. Par contre, des jeunes signalent des insultes racistes et des humiliations durant leur passage au commissariat.

Tout cela pour avoir demandé davantage de moyens pour l’éducation, comme si l’on avait voulu faire comprendre aux jeunes que le rôle de la police est de tenter de faire taire les contestataires, surtout quand ils viennent des classes populaires.

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