« Depuis sept ans, nous avons réussi à résister aux pires crises, tout en baissant le chômage, tout en réindustrialisant et en attirant les inventions du monde entier […] Nous avons continué de bâtir une écologie de progrès, de lutter contre le changement climatique en baissant nos émissions, en ouvrant des usines, en continuant aussi de nous battre pour notre présent et notre avenir. » Ainsi parlait Macron le 31 décembre, lors de ses vœux.

Le contraste entre ce discours d’autosatisfaction et la réalité n’arrête pas le président. Deux mois et demi plus tôt, au Mondial de l’automobile, il déclarait déjà : « La France doit continuer à réindustrialiser, continuer à innover, continuer à créer des emplois et à inciter à la création d’emplois, c’est ça la priorité du pays. »

En fait, les 54 milliards d’aides aux industriels programmés en 2021 à travers les plans dits de réindustrialisation France Relance, France 2030 et autres Territoires d’industrie n’ont abouti qu’à des suppressions d’emplois par centaines et centaines. Ces mêmes capitalistes servis docilement par Macron et ses gouvernements successifs empochent les profits, ferment des usines et détruisent des emplois. Ce sont prochainement 350 emplois qui seront supprimés avec la fermeture de la Fonderie de Bretagne, 250 par Stellantis, au moins autant dans l’ingénierie Renault, 1 250 par Michelin et 15 000 peut-être dans l’industrie chimique.

La seule relance industrielle dont peut se prévaloir Macron, c’est celle du moulin… à paroles.