“Made in France” : make money !05/06/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/06/une_2914-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Européennes

“Made in France” : make money !

Dans ces élections européennes, tous les partis de gouvernement sans exception se revendiquent du protectionnisme et du « produire français », toujours bien sûr au nom de l’emploi et de la France.

C’est du bavardage car la fermeture des frontières et le « made in France » ne servent qu’à protéger les parts de marché des capitalistes français et donc leurs profits, quand ils ne sont pas un prétexte supplémentaire pour leur verser de nouvelles subventions. De plus, c’est une absurdité.

Si le « made in France » était appliqué intégralement, il n’y aurait par exemple plus d’électricité en France. Les centrales nucléaires tournent en effet avec de l’uranium extrait principalement au… Niger ou au Kazakhstan, au prix du pillage des ressources et de la misère des populations de ces pays. Et même pour fabriquer des éoliennes, il faut entre autres des terres rares provenant principalement de Chine, et du plastique fabriqué à partir du pétrole, qu’on ne trouve pas vraiment en France… Quant aux batteries des voitures électriques qui vont être produites à Dunkerque, avec d’ailleurs des montagnes de subventions publiques, elles seront fabriquées entre autres avec du cobalt… du Congo.

On pourrait en fait multiplier ces exemples à l’infini, tant l’économie actuelle ne peut fonctionner qu’à l’échelle mondiale.

Le fléau du chômage ne résulte d’ailleurs pas de cette mondialisation mais des choix sordides des capitalistes en fonction de leurs seuls profits. Alors, pour défendre leurs intérêts, les travailleurs doivent combattre ces capitalistes. Ils ne peuvent gagner ce combat qu’en le menant avec les ouvriers des autres pays qui eux aussi doivent faire face au chômage de masse. Cette lutte commune est d’autant plus nécessaire que tous les plus gros trusts, comme Stellantis, Michelin ou Sanofi, ont des entreprises situées un peu partout sur la planète. À quand une véritable lutte « made in the world » ?

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