Le Maire : ce n’est qu’un au revoir18/09/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/09/une_2929-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Le Maire : ce n’est qu’un au revoir

Jeudi 12 septembre, avant même qu’un ministre soit nommé pour le remplacer, Bruno Le Maire a organisé un pot d’adieu au ministère des Finances pour défendre son bilan devant quelque 1 500 invités, des agents de Bercy et des représentants des milieux patronaux.

En homme de droite, Bruno Le Maire s’était vanté d’être un gestionnaire rigoureux des comptes publics, mais il laisse un déficit de l’État et un endettement en forte hausse, au point que l’agence de notation Standard & Poor’s a dégradé la note de la dette française au mois de mai, et que la Commission européenne a engagé une procédure pour déficit excessif.

Préoccupé de pouvoir présenter un bon CV pour la suite de sa carrière, Le Maire se justifie d’avoir dépensé sans compter au moment du Covid pour aider les patrons, en particulier ceux des plus grandes entreprises, notamment en finançant à leur place une part importante des salaires des travailleurs confinés. Il se vante d’avoir alors « sauvé l’économie française ».

Mais aujourd’hui, l’ex-ministre des Finances est le premier à conseiller aux députés qui discutent du budget 2025 et à son successeur de réduire les dépenses publiques. Ce sont les dépenses de santé qui sont en ligne de mire avec la chasse aux arrêts maladie, la diminution de la prise en charge des maladies de longue durée, toutes les dépenses qui bénéficient d’une manière ou d’une autre à la majorité de la population. Il n’est pas question pour Le Maire de couper dans les dépenses faites au profit de la grande bourgeoisie, les aides aux grandes entreprises, qui se comptent par centaines de milliards. Sa politique a consisté à répondre aux exigences des capitalistes. Et ce sera aussi le cas de son successeur qui, quel que soit son nom, n’aura plus qu’à mettre en application le budget préparé par les hauts fonctionnaires de Bercy.

Quant à Le Maire, il aurait trouvé un nouvel emploi d’enseignant d’économie à l’école Polytechnique de Lausanne en Suisse. Quelles belles leçons cet ancien ministre des Finances pourra donner à ses élèves !

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