Manifestation des sans-papiers : une interdiction scandaleuse13/08/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/08/P4-1_Lors_de_la_manifestation_du_19_juillet_%C3%A0_Paris_C_LO.jpg.420x236_q85_box-80%2C0%2C720%2C360_crop_detail.jpg

Leur société

Manifestation des sans-papiers : une interdiction scandaleuse

Une manifestation des travailleurs sans papiers du piquet de Chronopost – Alfortville qui devait se tenir vendredi 9 août à 16 h 30 de la Gare de Vert-de-Maisons à la préfecture de Créteil a été interdite.

Illustration - une interdiction scandaleuse

Cette manifestation sur un parcours habituel avait reçu le soutien de plusieurs collectifs de travailleurs sans papiers d’Île-de-France. Elle avait pour but d’appuyer le combat légitime pour obtenir les titres de séjour, que mènent ces 200 travailleurs depuis 33 mois face à la préfecture. Celle-ci les traite par le mépris puisque malgré toutes les preuves apportées de leur activité professionnelle, seulement quinze ont été régularisés.

Le prétexte invoqué pour cette interdiction est la tenue des Jeux Olympiques et Paralympiques, alors que pas une seule épreuve de ces jeux ne se déroule dans le Val- de-Marne. Cela est bien significatif de l’arbitraire des représentants de cette préfecture, et de l’État qui est derrière, envers les travailleurs et particulièrement les travailleurs immigrés. C’est « bosse et tais-toi ». De plus, la notification de cette interdiction le jour même, alors que la préfecture avait été informée de la manifestation plus d’une semaine auparavant, était destinée à empêcher tout recours devant un tribunal dans les délais.

À l’heure où devait se tenir la manifestation, des forces de police importantes étaient déployées autour du lieu de rendez-vous. Comme quoi, pour le ministère de l’Intérieur, faire taire les sans-papiers est au moins aussi important qu’assurer la sécurité des Jeux Olympiques.

Comme les organisateurs de la manifestation l’expriment dans leur communiqué, face à ce pouvoir qui mise sur l’intimidation, les travailleurs du piquet Chronopost d’Alfortville tiennent bon et sont déterminés à poursuivre le combat pour obtenir leur régularisation.

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