Médias : sous la férule du capital27/11/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/11/une_2939-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Médias : sous la férule du capital

Considérant peut-être que les médias ne leur obéissent pas assez rapidement, un groupe de milliardaires s’est acheté l’École supérieure de journalisme de Paris.

Bolloré, propriétaire de Cnews et du Journal du Dimanche, Dassault qui détient le quotidien Le Figaro, Bernard Arnault qui a Le Parisien et Les Echos dans son vaste portefeuille et Rodolphe Saadé qui s’est payé BFM après avoir acheté La Provence, ont chacun mis au pot. L’école a été confiée à un capitaliste de moindre envergure, surtout connu pour ses idées réactionnaires à l’instar des généreux donateurs.

Une grande partie des médias est déjà dans les mains d’un petit nombre de familles bourgeoises de plus en plus marquées à droite, voire à l’extrême droite. La quasi-totalité des moyens de communication, la presse écrite, les chaînes publiques et privées, les radios sur toute la bande passante et les réseaux sociaux défendent l’ordre social en gros et même en détail, faisant passer les intérêts immédiats de tel ou tel groupe pour l’intérêt général. Mais cela ne suffit pas à ce groupe de milliardaires réactionnaires puisque les idées contestataires persistent malgré tout. Bolloré et consorts espèrent donc, en se payant une école de journalisme, que des professionnels formatés, élevés en batterie dès le jeune âge et habitués à embrasser dans toutes les circonstances la main qui les nourrit, parviendront à faire passer leurs idées dans la population.

C’est évidemment peine perdue. Aucune dictature, même pas celle d’un Big Brother Bolloré, ne pourra durablement faire croire que la guerre, c’est la paix, que l’esclavage, c’est la liberté et faire passer encore quelques autres vessies pour des lanternes.

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